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Svadhisthana chakra


*** English below ***


Svadhistana est le second chakra en partant du bas, le chakra sacré.


Alors que Muladhara nous centrait sur notre stabilité et sécurité, avec Svadhistana il est question de changement, de mouvement et de fluidité. Ce chakra est aussi lié à notre créativité et sexualité, ainsi que nos désirs, nos plaisirs et nos instincts.


Positionné au niveau du périné, ou à mi chemin entre le nombril et les parties génitales, on lui associe plusieurs attributs dont la couleur orange, l'élément eau, un lotus à 6 pétales, et le son vam.


Svadhistana chakra


Alors que Muladhara nous concernait nous et uniquement nous, notre droit d'exister et la satisfaction de nos besoins, ce second chakra nous permet d'ajouter une nouvelle dimension, un nouveau degré de liberté et un peu de complexité. Après avoir cherché l'unité, nous découvrons maintenant la différence, les différences qui amènent mouvement et changement.


L'eau, puissante et forte

L'eau est absolument partout sur notre planète et dans notre corps. et symboliquement, l'eau représente notre capacité à lâcher prise et à nous adapter au changement.

Imagine un gros torrent, et on jette au milieu un énorme bloc de roche. Immédiatement, l'eau se sépare et passe de chaque coté du rocher. Le cours d'eau s'adapte.

Mais avec le temps, tout doucement, le rocher va se laisser éroder, adoucir, lisser et polir, pour se transformer petit à petit et s'adapter au courant.

Cette capacité à être flexible face aux changements tout en changeant les choses en profondeur est une des qualités majeure de l'élément eau.


Avec Muladhara chakra, on veut être ancré et en sécurité. Hélàs, on ne controle pas ce qui nous arrive, mais on peut controler la façon dont on réagit à ces imprévus. Ca, c'est un des principes liés à Svadhistana chakra, notre capacité à nous adapter au changement. Et ce, non pas en ne faisant rien, mais, comme l'eau, en s'adaptant de façon dynamique.


Rien n'est jamais immobile. Nous changeons à tout instant. On s'imagine se tenir debout au sommet d'une cascade. Le temps s'écoule comme une rivière et à chaque instant, le moment présent a déjà disparu comme l'eau qui se précipite dans le vide.

Et, à chaque instant, notre cerveau essaye de s'accrocher au moment présent, mais il est déjà passé.


Accepter la nature impermanente du temps est une qualité liée à Svadhistana. Et bien sur, quand trop de lâcher prise nous fait perdre pied, on peut toujours se rapprocher de nos racines et de Muladhara,



Emotions


Les émotions naissent, grandissent, déclinent et meurent dans notre corps. Elles sont impermanentes, elles passent comme des étoiles filantes.

Quand on commence à les raconter, à se les raconter, quand on essaye de les bloquer ou quand on s'y accroche, alors elles se distordent, s'amplifient, et se coincent.


Au lieu de gérer nos émotions intellectuellement, quand on commence à les observer dans notre corps sans intervenir, alors elles deviennent des expériences et pas des états d'être.


Petite pratique: Observons nos émotions, ses plus intenses aux plus petites, des plus inconfortables aux plus douces. observons où elles naissent, observons où on les ressent dans le corps. Observons leurs effets: Une sensation de chaud, de froid, une couleur sombre, claire, un sentiment d'inconfort, de plaisir....

Le triangle du sacrum


Le scarum est un os en forme de triangle qui pointe vers le bas, qui symbolise le force génératrice de toute création.

Tias Little, dans son livre "Yoga of the subtle body", mentionne Sri Yantra, un Yantra qui nous permet de cultiver la concentration méditative, où 9 triangles sont superposés en créant des lignes hypnotiques.



Sri Yantra


Les triangles pointés vers le bas représentent le sacrum, alors que ceux pointés vers le haut reproduisent l'os occipital à la base du crâne.


Voici un extrait de Tias Little, traduit par moi même (donc à lire avec compassion, la version originale est dans la section anglaise plus bas):


"Sri Yantra nous suggère un double pouvoir, un jeu dynamique entre des forces qui semblent opposées et qu'on rapproche et réconcilie. Création et dissolution, évolution et involution, Shiva et Shakti, haut et bas, base et couronne existent dans un flux magnétique."


Comme les courants qui traversent les chakras dans les deux directions (évoqués dans le premier article), le triangle tourné vers le ciel représente la non-manifestation, l'absolut, ou le "principe mâle appelé purusa" (qu'on associe à Shiva). Le triangle pointé vers la terre symbolise la manifestation, la production, la naissance our le "principe féminin appelé prakrti" (qu'on associe à Shakti).

Ces deux dieux, ces deux puissances que sont Shiva et Shakti sont véritablement un symbole de l'union en tant que force créatrice. Quand les triangles opposés se fondent ensemble et dansent, alors le mouvement et la créativité naissent.

Nous somme mouvement, nous sommes des être créatifs.

Désir et plaisir


Le désir et le plaisir ne sont pas toujours très populaires dans nos sociétés judéo-chrétiennes. Mais ce sont pourtant de puissants moteurs de changement!


“Plaisir et sensation sont des éléments essentiels du second chakra. Si le désir est la source du mouvement, alors le plaisir est la racine du désir et la sensation est le support du plaisir. Le plaisir est essentiel pour la santé de notre corps, la vitalité de l'esprit et le bien être de nos relations personnelles et culturelles.”

–Anodea Judith


J'aime énormément le texte de Daniel Odier sur le désir, dans son ouvrage "Désirs, passions et spiritualité":


"Le désir est l'une de nos forces vives. Le nier ou vouloir le trancher, c'est se priver d'une dynamique capitale, c'est aller vers l'assèchement (...). Pour les trantrikâ, le désir est le mouvement même de l'univers. Pour ne pas avoir à le trancher, ils l'ont considéré sous sa forme absolue et se sont posé la question: que désirons-nous réellement? Nous croyons volontiers, et cela correspond en général à notre vision fragmentée du monde, que nous désirons posséder des êtres ou des objets. Nous traversons ainsi le monde en prédateurs, cherchant à nous approprier tout ce que notre désir peut toucher. Après peu de temps, nous réalisons que nous sommes insatisfaits et cette mécanique du désir tronqué nous pousse sans cesse à désirer plus d'objets, dans une quête sans fin qui débouche sur la frustration.

Si le désir désirait autre chose que les objets, se demandèrent alors les maîtres tantriques? Si le désir était simplement l'incandescence qui nous donne la sensation de vie, l'intensité, le frémissement qui nous porte, il serait alors absurde de le laisser consumer par les objets et de le perdre lorsque nous possédons l'objet ou lorsque nous ne pouvons l'atteindre. Ce mouvement profond est la vie même et ce frémissement c'est celui que connaissent les yoginî et les yogin précisément parce qu'ils demeurent dans l'incandescence du désir sans le rendre dépendant d'un objet. Les objets à cet instant sont vus comme ce qui maintient l'incandescence et non pas comme ce qui la réduit.

(...)

L'obstacle à notre satisfaction constante est que nous réduisons notre désir au lieu de le laisser s'épanouir sur la totalité des objets. Un désir réduit bloque la fluidité de la conscience, des sensations, des pensées et des émotions. Lorsqu'un seul objet prend une place unique dans notre esprit, que notre être se tend vers lui dans une sorte de crispation, il n'y a plus de mouvement en nous et la souffrance s'installe.

Au contraire, lorsque notre désir occupe tout l'espace, l'absence d'un objet passe totalement inaperçue car le flux de notre attention reste libre d'en toucher mille autres. C'est de cette manière que vivent les tantrikâ, dans une présence constante à l'ensemble de la réalité. Ils sont alors sans cesse abreuvés par l'infinie variété du monde. Ils n'ont alors plus à saisir, à étouffer les objets, ils les laissent libres et le contact qu'ils ont avec le monde est d'une richesse telle que jamais le manque, la frustration ou la solitude ne viennent s'installer."


Makara


Makara est un crocodile. En fait, c'est plutôt une espèce de monstre marin, un dragon crocodile, un dinosaure, et parfois un animal hybride avec différents morceaux d'animaux, notament une tête d'éléphant. Makara est un crocodile, un dragon et un dinosaure.

Il sert de monture (vahana) à la déesse de l'eau, Ganga.


On le représente souvent à l'entrée des temples indiens car c'ets un guardien, une sentinelle qui protège les lieux sacrés. Il est capable de détecter les non croyants.


Makara, situé symboliquement à la base de la colonne vertébrale, est le guardien de la grotte sacrée du sacrum.

A mes yeux, cet animal puissant représente aussi nos désirs secrets et nos instincts, tapis au fond du ventre.



Makara et Ganga



A propos de l'eau


L'eau est souvent un symbole de purification. Je ne suis pas une grande fanatique de l'idée de purification, mais soit.

Imaginons notre chemin spirituel comme une balade en forêt. Parfois, nous voyons un lac, et nous pouvons nous y lâver. Immergé.e.s dans l'eau claire et limpide, nous nous débarrassons de diverses couches de crasse, de choses qui ne nous servent plus.

Mais le lac peut être profond, et quand la lumière du jour baisse, on n'en voit plus le fond. Tapis sous la surface, on rencontre parfois des monstres marins, nos démons personnels, que nous devons un jour ou l'autre affronter.



Quelques pratiques pour Svadhisthana:

  • Bien m'hydrater

  • Prendre soin de mon corps avec des massages et de la relaxation

  • Equilibrer ma vie et mon energie sexuelle

  • Faire de la place pour ma créativité et ma sexualité

  • Prendre soin de mon corps mais sans vanité

  • Garder du temps pour s'amuser en famille et entre amis.

  • Apprécier et cultiver la beauté dans le monde

Quelques interrogations liées à Svadhisthana:


  • Comment est ma créativité?

  • Suis je confortable avec l'intimité, la sensualité et la sexualité?

  • Est-ce que je sais écouter mon instinct?

 

Pratique


 

Autres Chakras


 

Svadhisthana is the second chakra, the sacral chakral.

Whereas Muladhara was centered on our stability and strength, Svadhistana is all about change, movement and fluidity.

Svadhisthana relates to our experience of creativity, development of sexuality and cultivation of prosperity and growth. Svadhistana also enables us to think about desire, pleasure and instincts.


It is positioned at the base of the spine, at the perineum, or it is sometimes said to be located more or less half way between the navel and the genitalia.. It has several qualities: the colour orange, the element water, a lotus with 6 petals. It's seed sound is vam.

Svadhistana chakra


Muladhara was all about ourselves, our right to exist, our well being and our safety. With the second chakra, we add one dimension, one degree of freedom, so we also add complexity.


From the unity we seek with Muladhara chakra, we now discover differences. differences that bring movement and change.



Water, strong and powerful


Water is omnipresent in the world, on our planet and in our body. In general, this element represents our ability to let go and adapt to change.


Imagine you drop a big big rock into a river. The water is just going to part and go around it. But after a while, the rock will become smoother and smoother. That is the strength of water. It adapts to change, in a powerful and profound way.


Nothing is ever motionless. We all change at every moment. It is as if we were standing at the top of a waterfall. Time flows like the river, and at every instant our mind is trying to hold on the the present moment, but it has jumped already.


Accepting the ever changing nature of life is a quality linked to Svadhistana. But when we feel too high and are a bit lost in the flow, Muladhara is here and we take time to connect to our roots again.


Emotions


Emotions are born, grow, decline and die in the body. They are impermanent, they pass, they are like shooting stars.

When we start blocking them or narrating them, then they tend to get distorted, amplified, stuck.


Instead of dealing with our emotions with our intellect, when we start observing them inside our body, letting them pass, live and die, emotions are an experience, not a lasting state of being.


The triangle of the sacrum


The shape of the sacrum is one of a triangle pointing downward, toward the earth. This symbol represents the generative force of all creations.

Tias Little, in his book "Yoga of the subtle body", mentions here Sri Yantra, a Yantra to cultivate meditative awareness, where 9 triangles are superimposed in a hypnotizing frame.

As the downward pointing triangles are embodied by the sacrum, the upward pointing ones are described by the occipital bone.


Sri Yantra


I have trouble summarizing Tias Little paragraph while doing it justice, so I would rather quote it :)


"The sri Yantra is suggestive of a twofold power, a dynamic play of opposites wherein seemingly contradictory forces are brought together and reconciled. Creation and dissolution, evolution and involution, Shiva and Shakti, high and low, base and crown exist in a magnetic flux."


Just like the two directions traveling through the chakras, representing manifestation and liberation (see first article), the triangle pointing toward the sky represents the unmanifest, the absolute, or the "male principle called purusa" (also sometimes referred to as Shiva) . The triangle pointing toward the earth symbolizes manifestation, productivity, birth, or "the feminine principle called prakrti" (sometimes described as Shakti).



This twofold powers, Shiva and Shakti are really a symbol of union as a creative power. When the triangles or the opposites merge and dance together, movement and creation arise.



We are movement, and we are creative beings.


Desire and pleasure


Desire and pleasure don't always have the best reputation in our judeo-christian society. They are, though, a very powerful driving force that can bring powerful changes.


“Pleasure and sensation are essential features of the second chakra. If desire is the seed of movement, then pleasure is the root of desire, and sensation is the medium of pleasure. Pleasure is essential for the health of the body, the rejuvenation of spirit, and the healing of our personal and cultural relationships.”

–Anodea Judith


I am a big fan of Daniel Odier's text on desire, found in: "Désirs, passions et spiritualité":


"Le désir est l'une de nos forces vives. Le nier ou vouloir le trancher, c'est se priver d'une dynamique capitale, c'est aller verds l'assèchement (...). Pour les trantrikâ, le désir est le mouvement même de l'univers. Pour ne pas avoir à le trancher, ils l'ont considéré sous sa forme absolue et se sont posé la question: que désirons nous réellement? Nous croyons volontiers, et cela correspond en général à notre vision fragmentée du monde, que nous désirons posséder des êtres ou des objets. Nous traversons ainsi le monde en prédateurs, cherchant à nous approrier tout ce que notre désir peut toucher. Après peu de temps, nous réalisons que nous sommes insatisfanits et cette mécanique du désir tronqué nous pousse sans cesse é désirer plus d'objets, dans une quête sans fin qui débouche sur la frustration.

Si le désir désirait autre chose que les objets, se demandèrent alors les maîtres tantriques? Si le désir était simplement l'incandescence qui nous donne la sensation de vie, l'intensité, le frémissement qui nous porte, il serait alors absurde de le laisser consumer par les objets et de le perdre lorsque nous possédons l'objet ou lorsque nous ne pouvons l'atteindre. Ce mouvement profond est la vie même et ce frémissement c'est celui que connaissent les yoginî et les yogin précisément parce qu'ils demeurent dans l'incandescence du désir sans le rendre dépendant d'un objet. Les objets à cet instant sont vus comme ce qui maintient l'incandescence et non pas comme ce qui la réduit.

(...)

L'obstacle à notre satisfaction constante est que nous réduisons notre désir au lieu de le laisser d'épanouir sur la totalité des objets. Un désir réduit bloque la fluidité de la conscience, des sensations, des pensées et des émotions. Lorsqu'un seul objet prend une placeunique dans notre esprit, que notre être se tend vers lui dans une sorte de crispation, il n'y a plus de mouvement en nous et la souffrance s'installe.

Au contraire, lorsque notre désir occupe tout l'espace, lâbsence d'un objet passe totalement inaperçuecar le flux de notre attention reste libre d'en toucher mille autres. C'est de cette manière que vivent les tantrikâ, dans une présence constante à l'enseble de la réalité. Ils sont alors sans cesse abruvés par l'infinie variété du monde. Ils n'ont alors plus à saisir, à étouffer les objets, ils les laissent libres et le contact qu'ils ont avec le monde est d'une richess etelle que jamais le manque, la frustration ou la solitude ne viennent s'installer.




Makara


Makara is a crocodile. Actually, it is often depicted as a sea monster, a crocodile dragon, or also sometimes as hybrid animal, with an elephant head. It could be a dragon or a dinosaur.

It is both a terrestrial and aquatic animal, and it is the mount (vahana) of the river goddess Ganga.


It is often represented at the entrance of Indian temples because it is a guardian that protects their entry, since it is able to detect the insincere worshipers.


Makara, at the base of our spine, is the guardian of the sacred cave of our sacrum, it is the sentinel watching over our sacred temple.


To me, this very powerful mythological animal also represents our secret desires and our instincts.


Makara and Ganga



About water


Water is often a symbol of purification. I am personally not a big fan of the idea of purification, but let's talk about it anyways. So, if you want to visualize your spiritual journey as a walk in the forest, maybe at some point you will find a lake, and wash yourself in this lake. Immersing your body into the clear water, you get rid of filth, mud, etc...

But the lake could be very deep, and as the daylight lowers, it's waters become darker and darker. Some creatures could be lurking under and at some point catch you.


As we get deeper in ourselves, as we travel further, we will remove layers of unwanted and unneeded layers, but we might wake some demons and have to face them.




Some nurturing actions for Svadhisthana:

  • Nourrish your body with hydrating fluids,

  • Take care of your body with massages and relaxation

  • Balance your sexual life and energy

  • Make time for your sensual and creative life

  • Take care of your body with attention, but no vanity


Create space for creativity

  • Cultivating enjoyment, pleasure, joy in your home with beloved, family and friends

  • Appreciating and cultivating beauty in the world

Some interrogations for Svadhisthana:


  • How is my creativity flowing?

  • How comfortable do I feel with sensuality and sexuality?

  • Do I listen to my instincts?

 

Other Chakras




Reference: Wheels of life, Anodea Judith, Daniel Odier, Shiva Rea, Yoga of the subtle body, Tias Little



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